Un olympico au scénario dingue et renversant voit l’OM arracher la victoire à 10 contre 11 durant plus de 85 minutes.
Homme du match: G. Rulli (7): Le gardien plonge du bon côté et arrête fermement le pénalty de Lacazette qui était pourtant cadré. Juste avant la fin de la première mi-temps, il s’agit du second tournant du match. Il a remporté ses duels face aux attaquants lyonnais, ce qui a laissé ses coéquipiers en vie jusqu’à ce qu’ils puissent faire la différence.
Olympique Lyonnais ( 3 – 5 – 2 )
L. Perri (3) : Après une énorme parade du gardien brésilien à la 23ème minute alors qu’il n’avait rien eu à faire, le pauvre L. Perri s’est retrouvé sonné après avoir encaissé deux buts dont il ne peut rien. Cependant il donne le troisième but au marseillais en se précipitant sur sa relance. Il encaisse ce but, tel un coup de massue. Action qui va donner du grain à moudre, sachant qu’Anthony Llopes est toujours lyonnais à l’heure actuelle …
C. Mata (4): Il est passeur décisif sur l’ouverture du score lyonnaise, mais il est impliqué sur le second et et le troisième but encaissé par les siens. A l’image du scénario du match, sa prestation est compliquée à décrypter, puisqu’il a été sanctionné sur ses deux seules erreurs défensives qui lui ont coûté très très cher.
D. Caleta-Car (4.5): Sur un corner fuyant, superbe récupération de Mata par un tacle glissé clinique sur Rongier et distribue une merveille de centre sur la tête de Caleta-Car, qui ouvre le score à la 53′. Cependant encore des trous d’airs défensifs qui, une fois de plus, coûtent deux buts. A sa décharge, les marseillais ont fait preuve d’une efficacité chirurgicale mais les matchs se suivent et se ressemblent pour la défense lyonnaise et le défenseur croate.
N Tagliafico (4): Le latéral gauche argentin, champion du monde en titre a proposé une copie des plus intéressante en tant que défenseur central axial gauche. C’est un poste qui lui va plutôt bien, il a apporté du surnombre offensivement, n’hésitant pas à porter le ballon et à casser la ligne du milieu de terrain. Comme ses partenaires, c’est un oubli défensif (et il y en eu peu) qui coûte le match aux lyonnais. Dur à avaler au vu de sa prestation globale.
A. Maitland-Niles (6): Le couteau suisse anglais, comme l’ensemble de ses partenaires réalise un match abouti. Pas inquiété sur l’aspect défensif, il n’a cessé de proposer des solutions offensivement. On l’a plus vu repiquer dans l’axe pour combiner avec ses milieux plutôt que de déborder. Une aisance technique qui lui a permis de faire des différences, soit balle au pied, soit dans la passe, se distinguant par sa vision du jeu nettement supérieure à la moyenne. Le score final ne reflète pas sa prestation personnelle de haut niveau. C’est dommage pour l’ancien gunner.
N. Matic (6): Prestation de grande classe, toujours un temps d’avance ce qui lui a permis de récupérer énormément de ballons dans la moitié de terrain marseillaise. Il a mis en place les schémas offensifs lyonnais avec une aisance et une sérénité déconcertante. Il a fait parler sa technique. Tellement en confiance qu’on l’a vu amener sa contribution offensivement, ce qui n’est pas commun chez le serbe. Et il l’a fait excellement bien. Même analyse que pour Maitland-Niles, grosse prestation pour le serbe qui n’a rien à voir avec le score final. Cède sa place à R. Cherki (83′) qui pensera donner le point du nul aux gones avant d’encaisser ce dernier but dans les ultimes secondes du match.
Abner Vinicius (5): Très agressif dans la récupération, il est le tireur des coups de pieds arrêtés désigné ce soir qu’il a tiré excellement bien. Malheureusement, aucun de ses coups francs, corners et centres n’ont su être conclues et pourtant, des occasions, il y en a eu. Probablement très frustrant pour le piston brésilien. Cède sa place à E. Nuamah (75′).
J. Veretout (5): Visiblement revanchard, très propre à la distribution et a fait preuve de justesse dans ses transmissions. En peu de touches de balles, il a su accéléré le jeu, et a proposé une belle complicité avec Tolisso. Il s’est peu à peu éteint, notamment en seconde période, semblant encore manqué de rythme. Il cède logiquement sa place à M. Caqueret (67′).
C. Tolisso (6): Très mobile et actif dès l’entame de match, il a touché beaucoup de ballons et a provoqué beaucoup de fautes. Il a donné le ton à ses partenaires. Il s’est même procuré deux occasions très franches, tout en sauvant un ballon sur sa ligne, sur une des rares actions phocéenne. Alors qu’il retrouve ses jambes d’antan et des sensations sur le terrain, les résultats manquent. C’est dommage pour l’enfant du club. Il est remplacé par M. Fofana à la 75ème minute.
G. Orban (3.5): En terme d’envie et d’état d’esprit, au même titre que ses coéquipiers en attaque il est irréprochable. Le problème est qu’il a manqué cruellement d’efficacité. Il aurait pu faire la différence à deux ou trois reprises en première période, notamment en loupant deux faces à faces avec G. Rulli. Et l’ensemble de l’équipe lyonnais a payé cher son manque d’efficacité.
A. Lacazette (3): Omniprésent dans les 20 premières minutes, il a tout fait offensivement, sauf marquer. Et au bout de cinq matchs il est logique de commencer à se poser des questions. Il loupe un pénalty en fin de première mi-temps, ce qui lui a fait du mal moralement. Mais avant cela, il a aussi eu l’occasion d’ouvrir le score, mais soit il s’est trompé dans ses choix, soit il s’est trompé dans la finition. Au final sa prestation représente bien l’ensemble de la prestation de son équipe. Il a été impérial et supérieur dans le jeu sans sanctionner les marseillais. Ce qui lui a été préjudiciable puisqu’il cède sa place à G. Mikautadze (67′) et son équipe perd le match à la dernière seconde.
Olympique de Marseille ( 4 – 2 – 3 – 1 )
G. Rulli (7): voir ci-dessus
M. Murillo (2): Prestation qui ne reflète absolument pas le score final. C’est limite inquiétant ce qu’a proposé le latéral marseillais. Beaucoup de déchets à la relance, il a également connu de grandes difficultés à la relance, redonnant trop souvent le ballon à l’adversaire. L’entrée de Pol Lirola, et le retour de Q. Merlin devraient clairement rabattre les cartes.
L. Balerdi (1): Ne peut pas faire pire. Prend un premier carton jaune sur une faute grossière sur C. Tolisso. N’ayant visiblement pas compris la manière dont l’arbitre Mr. Bastien voulait cadrer le match, il récidive 5 minutes plus tard et est sanctionné d’un second carton jaune, et donc d’un rouge logique après avoir accroché Lacazette qui avait fait la différence. 6 minutes, 2 fautes, 2 cartons jaunes, et laisse ses coéquipiers à 10 pour tout le reste du match.
G. Kondogbia (3): Replacé en défense centrale par le coach italien, il peut clairement remercier les attaquants lyonnais de ne pas avoir concrétiser leurs occasions franches, ce qui aurait sans doute plus mis en lumière ses limites sur le poste.
L. Brassier (4): A failli ouvrir le score d’une tête croisée, sauvée par Tolisso sur la ligne de but. Perri était battu. Il empêche A.Lacazette de reprendre le ballon après l’arrêt du pénalty, ce qui était clairement une action de but. Il sera, sans nul doute, plus efficace sur son poste de prédilection, en lieu et place de G. Kondogbia. On peut lui louer sa grinta. Il a énormément souffert, mais n’a jamais rien lâché.
I. Koné (3): Inexistant durant toute sa présence sur le terrain, il, a même semblé perdu par moments. il est remplacé par U. Garcia à la 68ème minute. Ce dernier, sur un centre en retrait, se retrouve seul au second poteau et déclenche une frappe peu convaincante. Il se retrouve tout heureux de voir son ballon flottant finir au fond des filets. Il offre le but du 2 buts à 1 aux marseillais.
P. Höjbjerg (7.5): Seul marseillais à avoir la tête hors de l’eau en première mi-temps, il est le seul à récupérer de bons ballons et à aérer le jeu. Arrivé il y a quelques mois sur la Cannebière, il s’est comporté sur le terrain, comme un réel capitaine et a su sonner la révolte chez ses partenaires. Il a exploité intelligemment chaque ballon, notamment en seconde période. Il a été le meilleur marseillais dans le peu de fond de jeu qu’a pu proposer l’OM ce soir, compte tenu de la situation. Ce qui a payé.
M. Greenwood (4): Au même titre que I. Koné, il a clairement été inexistant. On peut lui louer quelques accélérations et quelques tentatives de débordements mais aucun danger durant cette rencontre. Cède sa place à N. Maupay (79′).
A. Harit (n.n): Cède sa place à V. Rongier (11′) suite au carton rouge de Balerdi pour remanier tactiquement l’équipe. Le cadre marseillais a, lui connu une soirée des plus compliquées. Il commence plutôt bien son entrée en cours de match, puisqu’au point de pénalty, il se retrouve seul à la réception d’un centre en retrait, il envoie une énorme frappe cadrée mais voit sa frappe stoppé par une parade exceptionnelle de L. Perri. Puis il est fautif sur le pénalty concédé par les siens puisqu’il est l’auteur de la main dans la surface. Il perd également le ballon qui entraine l’ouverture du score lyonnaise. Il a fait preuve de déchets dans tout ce qu’il a proposé ce soir, et n’est impliqué sur aucun des trois buts marseillais. Pourtant il fait partie de l’équipe victorieuse. Le football a ses raisons que la raison ignore.
Luis Henrique (6.5): Il s’est distingué par sa passe décisive sur l’égalisation des marseillais à 1 partout. Une passe à l’image de sa prestation. Il a souffert mais il s’est battu jusqu’au bout et à tout tenté. On peut lui louer cet état d’esprit de guerrier et son sens du sacrifice et du collectif, qui ont été récompensé. Il n’a pas bien défendu mais il a défendu et il s’est accroché. Il est l’un des principaux artificiers de la révolte marseillaise. Bravo à lui. Cède sa place à J. Rowe (79′). L’ailier anglais est tout simplement le héros de ce match! Il est l’auteur du but du de la victoire qu’il est allé se chercher tout seul. Quelques secondes après l’égalisation lyonnaise, Perri sort de sa surface mais loupe son dégagement qui revient dans les pieds de Rowe. Il dribble trois joueurs lyonnais et arme une superbe frappe enroulée qui fustige le gardien lyonnais. 3-2 fin du match. Rowe conclu un scénario fou sur un superbe exploit personnel!
E. Wahi (3): Obligé de redescendre très bas (aux abords de sa propre surface) pour toucher des ballons. Dès le carton rouge de Balerdi qui a obligé Roberto De Zerbi à remanier son équipe en 4-4-1, il a été condamné quasi toute la première période à être esseulé et attendre des longs ballons pour exploiter des contres. Souvent hors jeu, sinon condamné à jouer des 1vs2 ou 1vs3. Il est remplacé dès la mi-temps par P. Lirola (46′). Ce dernier, quant à lui, est l’auteur du but de l’égalisation. Partis à la limite du hors jeu sur une passe hasardeuse de Luis Henrique, il se retrouve seul face à Perri et trompe le gardien brésilien d’un piqué, tout en subtilité. Il est également passeur décisif sur le second but marseillais. Il réalise une entrée en jeu XXL. Alors qu’il était annoncé sur le départ durant tout le mercato et condamné à gratter quelques minutes par ci par là, l’OM lui doit en partie cette victoire. Bravo à lui.

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