L’Olympique Lyonnais, s’incline de peu dans un match où les joueurs de Pierre Sage ont absolument tout tenté sans parvenir à trouver la faille. Les stambouliotes ont sanctionné le manque d’efficacité cruel des rhodaniens et débloquent leur compteur en repartant, tout heureux, du Groupama Stadium avec les trois points.

Homme du match: G. Fernandes (8): Quel match du milieu portugais! Il a proposé un jeu de transition excellent. Il a démontré sa capacité à casser les lignes, que ce soit balle au pied, ou via des transmissions cliniques, qui ont permis de créer des décalages. Sur les quelques moments forts des stambouliotes, il a constamment été à la construction ou à la finition, dictant le jeu de son équipe. Sa capacité à récupérer et intercepter des ballons et sa faculté à se projeter vers l’avant, instantanément, ont démontré son énorme volume de jeu. Sa prestation, qui a crevé l’écran, a été ponctuée par le but de la victoire qu’il a conclu d’une frappe croisée, malgré la pression des défenseurs rhodaniens (72′).  Cède sa place à S. Ucan (92′).

Olympique Lyonnais ( 4 – 2 – 3 – 1 )

L. Perri (5): Certes, le gardien lyonnais encaisse un but (sur un contre très bien exécuté), mais il a réalisé deux arrêts décisifs sur deux frappes, à bout portant, qui auraient pu alourdir le score. Il n’a rien à se reprocher.

A. Maitland-Niles (5.5): Il a fait parler sa polyvalence en adoptant des positions différentes qui ont amener de la diversité dans le jeu lyonnais. Latéral droit sur les schémas défensifs, on l’a vu se placer au milieu de terrain sur la construction du jeu offensif rhodanien.

C. Mata (6): Il s’est montré intraitable sur ses interventions. Il est parvenu à couper les actions de contre-attaques turques en montant très vite sur les porteurs de balle. Il s’est aussi fendu de quelques sauvetages in extremis, gênant les finitions des attaquants du Besiktas. Il aura fallu une absence, qui aura été fatale à C. Mata et ses partenaires.

M. Niakhaté (5): L’international sénégalais a également réalisé un match sérieux et solide. Il a été très peu inquiété défensivement dans sa zone et n’a pas forcément eu à s’employer dans le domaine aérien pour s’imposer. Les turcs sont parvenus à passer deux fois, et ont marqué une fois. Soirée frustrante car cela ne reflète pas sa prestation.

N. Tagliafico (5.5): Sa grinta, qui le caractérise si bien, lui a permis de se projeter un nombre incalculable de fois et d’apporter du surnombre dans la surface, dans laquelle il s’est même montré dangereux. Il a distillé des centres millimétrés qui auraient mérité meilleure finition. Défensivement, comme ses homologues lyonnais, il n’a pas eu à s’employer et s’est fait surprendre sur un contre rondement mené.

T. Tessmann (6): Le milieu américain a proposé une activité intéressante. Ses capacités athlétiques lui ont permis de démontrer l’étendue de son potentiel en abattant un gros travail à la récupération. Véritable relais entre la défense et l’attaque, on l’a aussi vu tenter sa chance offensivement, via quelques projections. Cède sa place à M. Caqueret (65′).

C. Tolisso (7): Physiquement intraitable, C. Tolisso a réalisé un gros match. Omniprésent au milieu de terrain, on l’a vu récupérer beaucoup de ballons. On l’a aussi vu casser les lignes, tenter sa chance de loin, et apporter sa présence dans la surface. Il est, de nombreuses fois, parvenu à servir ses attaquants, notamment A. Lacazette, et a pu proposer un nombre incalculable de combinaisons à ses coéquipiers qui ont créé des espaces et des différences. S’il y a bien une prestation lyonnaise qui ne reflète pas la physionomie du match, c’est bien la sienne.

E. Nuammah (4): Grâce à sa vitesse, il a exploité la profondeur. Profitant du positionnement de AMN, il a pu faire des différences en se faisant oublier à plusieurs reprises le long de la ligne de touche. Cependant, on l’a vu faire preuve de déchets techniques et être hésitant dans ses choix. Mais il faut lui louer sa résilience et sa volonté de toujours tenter et aller de l’avant. Cède sa place à W. Zaha (73′).

R. Cherki (6): Positionné, ce soir, en tant que meneur de jeu, l’international espoir a assumé son rôle de bien belle manière. Il a donné du rythme et a proposé du jeu rapide par ses transmissions et ses courses, balle au pied. Il a été très bon dans la circulation de balle et l’orientation du jeu. Cède sa place à G. Mikautadze (79′).

S. Benrahma (5): Une nouvelle fois très en jambes, l’ancien de West Ham a lui aussi été très en vue. Il a énormément couru, il s’est évertué à réaliser un pressing intense et a contribué à récupérer un bon nombre de ballons. Il est le joueur lyonnais qui s’est procuré le plus d’occasions. Il détient l’incroyable statistique de 8 tirs tentés pour 0 cadrés. Il n’a pas eu de chances en ne trouvant pas le cadre et en heurtant le poteau.  Cède sa place à M. Fofana (65′).

A. Lacazette (4): Le capitaine rhodanien a connu une soirée assez compliquée. Pensant avoir trouver le chemin des filets, son but a été refusé pour hors jeu (d’un bras) de C. Tolisso (23′). Il a été excellement bien ficelé par la charnière centrale. Il est parvenu à toucher plusieurs ballons dans la surface mais, pris dans la tenaille des centraux turcs, il n’a eu que peu de possibilité de tirs et il a été compliqué pour lui de pouvoir combiner avec ses partenaires. Comme à son habitude, il a tout tenté, mais il y a des soirs où ça ne veut pas. Cède sa place à G. Orban (79′).

Besiktas ( 4 – 2 – 3 – 1  )

E. Destanoglu (7): L’international espoir turc, initialement gardien remplaçant, et, de surcroît, légèrement diminué ce soir, a livré un match qui a de quoi relancer la hiérarchie au sein du club stambouliote. Il a réalisé des arrêts décisifs qui ont permis à son équipe de rester dans le match, voire même, de ne pas couler. Il a pris l’ascendant psychologique sur les attaquants lyonnais. Et lorsqu’il a été battu, soit les frappes lyonnaises n’ont pas été cadrées, soit ses défenseurs lui ont sauvé la mise.

J. Svensson (4): En souffrance défensivement face à S. Benrahma, il a été hésitant dans ses prises de balles. Il ne s’est pas projeté vers l’avant, il a commis des fautes qui n’ont pas rendu services à ses coéquipiers. C’est un match très moyen pour le latéral droit.

F. Uduokhai (7): Il est l’un des grands artisans de cette victoire. Il a souffert, et a même été acculé une grande partie de la rencontre, à l’image de l’ensemble de son équipe, mais il a surtout réalisé les interventions et les interceptions qu’il fallait en fin de match, en témoigne ce sauvetage sur la ligne sur un tir à bout pourtant de W. Zaha (dans le temps additionnel). Il a cadenassé A. Lacazette quasiment tout le match et a su prendre l’ascendant physique sur les offensifs lyonnais quand ces derniers poussaient pour aller chercher l’égalisation.

E. Topcu (6): En grande difficulté, notamment en première période, il a commis beaucoup de fautes. Il a rehaussé son niveau de jeu durant le second acte et a tenu bon, alors que son équipe n’a pas eu la possession, mais il fait partie de ceux qui sont parvenus à ne rien céder et a contribué à garder les buts inviolés.

A. Masuaku (5): Son physique besogneux lui a permis de rester compact et solide en défense, même s’il a été pris de vitesse, par moments, par E. Nuammah. Il s’est aussi fendu de quelques fulgurances offensives. Il n’a pas hésité à venir proposer des solutions et du dédoublement sur l’aile. On l’a même vu proposer un raid solitaire assez surprenant, l’emmenant jusque dans la surface, mais qui n’a pas aboutit.

G. Fernandes (8): voir ci-dessus.

C. Ndour (4): Le jeune espoir italien, prêté par le PSG, s’est rapidement fait déborder au milieu de terrain mais a su garder le cap, défensivement, misant sur son gabarit impressionnant. Il a été l’un des rares joueurs du Besiktas à avoir tenter sa chance face au gardien lyonnais (deux frappes).

J. Mario (5): L’ancien de l’Inter et du Benfica est parvenu à créer quelques situations en début de seconde période par deux frappes cadrées coup sur coup, mais hormis cela, il a clairement manqué de percussion et de densité dans le jeu proposé. Cependant, il a été l’un des leaders de terrain de cette équipe, en temporisant le rythme et en conservant le ballon dans des moments clés de la rencontre. Cède sa place à A. Al-Musrati (87′).

R. Silva (3): Très discret durant toute la rencontre, il n’a pas vraiment eu l’impact escompté. On l’a vu tenter, malgré lui, une frappe dans la surface, à la réception d’un centre fort de son compatriote J. Mario. Il est aussi passeur décisif sur l’unique but de la partie. Sinon, pas grand chose d’autre à se mettre sous la dent.

E. Muci (3): Rencontre longue et compliquée. On ne l’a remarqué que peu de temps après l’heure de jeu, en étant à la conclusion d’un contre. Il n’est pas parvenu à trouver le cadre sur sa seule action. Cède sa place, dans la foulée, à S. Kilisçoy (66′).

C. Immobile (4): Esseulé sur le flanc de l’attaque il a touché très peu de ballons. On aurait pu croire qu’il allait dézoner pour venir aider ses coéquipiers à résister aux assauts  lyonnais, mais non. Il est resté patient, il a tenté de se faire oublier, et cela a failli fonctionner, lorsqu’il tenta cette frappe lourde et cadrée repoussée sur le montant par le portier lyonnais (67′). Il a été remplacé, en fin de match, par O. Bulut (86′).

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