Les Gones enchainent une deuxième victoire consécutive et se rassurent avant de recevoir le PSG la semaine prochaine. Les joueurs de Paulo Fonseca en ont également profité pour soigner leurs statistiques, inscrivant 8 buts pour un seul encaissé sur les deux derniers matchs et retrouvent provisoirement la 5ème place du championnat.

Homme du match : E. Nuammah (7.5) : On ne peut pas faire plus décisif. Alors qu’il a été très discret en première période, c’est en retrouvant son couloir droit que l’ailier ghanéen a fait la différence. Pour la première fois de la rencontre où il est parvenu à exploiter la profondeur et à prendre de la vitesse, sur une ouverture clinique de N. Matic, il s’est immiscé dans la surface pour mystifier le gardien héraultais sur une sublime frappe enroulée. But qui a permis aux lyonnais de reprendre l’avantage (50′). Il a remis le couvert trois minutes plus tard, sur ce même côté droit pour se muer, cette fois en passeur décisif, en distillant un centre travaillé sur la tête de C. Tolisso (53′). Deux actions consécutives qui ont été libératrices pour lui et son équipe et qui leur ont permis de dérouler par la suite.

Montpellier HSC ( 4 – 3 – 3 )

B. Lecomte (3) : Cet après-midi, le gardien Pailladin a malheureusement subi les conséquences des errements de sa défense remodelée et inexpérimentée. Il ne peut strictement rien sur les quatre buts encaissés.

E. Tchato (4) : Une attitude défensive attentiste en première période qui a porté ses fruits. Vigilant et méfiant face à R. Cherki et consort, il a su contenir E. Nuammah sur son flanc droit. Ses touches longues ont permis de créer quelques situations dangereuses pour les héraultais. Cependant, il a semblé manquer de coffre pour pouvoir tenir toute la partie sur le même rythme que la première période.

Y. Mouanga (4) : Le tout jeune défenseur central a beaucoup souffert mais a su proposer un contenu intéressant sur sa prestation individuelle. Il a fait preuve de sérénité et d’un bon sens de l’anticipation qui lui ont permis d’être souvent bien placé pour couper la construction lyonnaise via certaines interceptions. Cependant, il a pêché dans ce même placement en seconde période sur les deux derniers buts encaissés. Un scénario cruel pour l’une de ses premières apparitions en Ligue 1 qui ne reflète pas toute l’étendue de son potentiel.

B. Meïté (2) : Un après-midi cauchemardesque pour le défenseur prêté par l’OM. Dans un premier temps auteur de la perte de balle sur l’ouverture du score, c’est son inattention qui fausse, d’entrée, la physionomie de match de son équipe. C’est encore lui qui a perdu son duel face à E. Nuammah sur le second but. Il a logiquement cédé sa place à K. Kouyaté (62′).

T. Sainte-Luce (4) : Dans la lignée de son homologue, couloir opposé, il a su rester discipliné défensivement, sans prendre de risques, ne laissant pas le moindre espaces à R. Cherki durant le premier acte (si on omet le premier but, issu d’une erreur qui n’est pas la sienne). Sa  présence offensive quasi constante sur les séquences de possession de son équipe a fait du bien aux Pailladins. Il a pu et su délivrer des centres travaillés, souvent dangereux, qui ont mis en difficulté la défense lyonnaise à l’interception et/ou à la relance.

J. Chotard (4.5) : Le vice-champion olympique 2024 s’est montré d’une grande générosité, notamment via sa présence constante au pressing et ses efforts défensifs (trop?) nombreux. Un sens du sacrifice qui l’a empêché de se projeter offensivement, limitant les solutions et les transmissions à sa ligne d’attaque, qui a dû se débrouiller autant que possible.

J. Ferri (3.5) : Le gone de formation a proposé une première mi-temps intéressante, dans laquelle il a su s’imposer physiquement, parvenant, à plusieurs reprises, à faire déjouer l’entrejeu lyonnais. Assez pauvre en termes de solutions offensives, le troisième but rhodanien a semblé lui mettre un coup sur la tête. Il a donc été remplacé peu de temps après par J. Ndiaye (70′).

R. Nzingoula (2.5) : Certes il n’a pas touché beaucoup de ballons mais il a effectué un travail de l’ombre notable, en comblant l’activité de T. Savanier, qui a souvent dézoner, pour une meilleure circulation du ballon. On a pu le voir en fin de première période, se mettre en évidence par quelques débordements le long du couloir gauche, mais a manqué de créativité face à un S. Kumbedi très présent et qui a aussi su le faire le déjouer. Cède sa place à K. Fayad (62′).

T. Savanier (4.5) : En faisant preuve d’agressivité et d’abnégation, il a tenté de montrer l’exemple. Il est d’ailleurs auteur de la passe décisive amenant l’égalisation de T. Coulibaly (38′). Il n’a pas lésiné ses efforts en ayant une grosse activité, dans un rôle d’électron libre. Il s’est aussi montré précis et dangereux sur coups de pieds arrêtés.

T. Coulibaly (5) : Le franco ivoirien a eu du mal à rentrer pleinement dans le match. Trop de déchet technique et d’approximation sur ses touchers de balles avant de venir inscrire le but de l’égalisation, qui a semblé le réveiller. Après une touche longue de T. Sainte-Luce sur A. Delort, qui a parfaitement combiné avec T. Savanier, T. Coulibaly est venu couper le centre de son meneur de jeu (38′). Il s’est ensuite fendu de quelques fulgurances via ses accélérations mais rien de suffisamment tranchant. Cède sa place à N. Pays (69′).

A. Delort (4) : Le buteur a su se rendre utile en endossant un rôle de pivot et en se proposant en tant que point de fixation pour lancer ses partenaires dans la course. Cependant il semblait très émoussé et clairement en manque de rythme pour pouvoir tenir l’intégralité de la rencontre. Il n’est pas parvenu à se procurer la moindre occasion franche. Cède sa place à W. Khazri (69′).

Olympique Lyonnais ( 4 – 2 – 3 – 1)

L. Perri (6) : Une rencontre très tranquille pour le gardien lyonnais. Une belle parade sur un coup franc travaillé de T. Savanier et quelques interventions sur des centres et/ou des longs ballons héraultais sur lesquels il a été irréprochable. On l’a surtout remarqué par son style old school en seconde période, avec sa casquette pour garder une bonne visibilité, ayant le soleil dans les yeux. Dommage qu’il n’ait pu conserver ses buts inviolés.

S. Kumbedi (6) : Un match plein et consistant pour le latéral droit lyonnais. Concentré et appliqué dans ses tâches défensives, surtout durant le premier acte, on l’a vu faire preuve de générosité et d’impact physique pour bien tenir son couloir. Il a également su trouver de la justesse entre ses montées et ses replis défensifs, sans en faire trop.

C. Mata (6) : Le défenseur polyvalent a mis du temps à rentrer dans son match. On l’a vu balbutier son football en début de rencontre, subissant quelques assauts de l’attaque montpelliéraine, et ayant du mal à relancer proprement les ballons. Puis il s’est installé tranquillement dans cette partie, retrouvant sa sérénité et sa science du placement.

M. Niakhaté (6.5) : Des relances épurées, de la justesse dans ses interventions, et une présence indéniable dans le jeu aérien, M. Niakhaté a réalisé un vrai bon match, quand bien même il n’a pas été mis à rude contribution. Mais le peu qu’il a eu à faire il l’a relativement bien fait.

N. Tagliafico (5.5) : Une ténacité et une agressivité à toute épreuve. Parfois en difficultés face à la vitesse et à l’explosivité de T. Coulibaly, qui l’a poussé à commettre des fautes, il a aussi fait preuve de vice et d’expérience pour ralentir l’ailier héraultais. Cède sa place à Abner (70′). A peine entré, le brésilien s’est fendu d’une passe décisive sur un centre millimétré et à ras de terre, au premier poteau, à destination d’A. Lacazette.

T. Tessmann (6) : L’international américain semble prendre de plus en plus confiance sous la houlette de Paulo Fonseca. Il a su se montrer intéressant dans la percussion, cassant les lignes, balle au pied, à plusieurs reprises. Dans la continuité de la semaine passée, il a encore démontré sa qualité dans le jeu long en distillant des transversales précises pour renverser le jeu.

N. Matic (6) : Un manque d’intensité dans ses intentions en première période. Son positionnement, anormalement bas, au vu de la physionomie du match a créé un déséquilibre au milieu de terrain, coupant le lien avec C. Tolisso, qui était obligé de revenir bas pour lancer les offensives. Défauts immédiatement corrigés dès la reprise du second acte par de la verticalité et un jeu porté vers l’avant. Cède sa place à J. Veretout (78′).

R. Cherki (5.5) : Il a connu une entame de match parfaite en offrant, une nouvelle passe décisive dès les premiers instants de la rencontre. Après une récupération très haute, il a parfaitement transmis le ballon à G. Mikautadze, qui s’est chargé du reste (2′). Et c’est l’une des rares fois où il a pu avoir de l’impact dans ce match. Concerné dans la construction de jeu de son équipe, il n’est pas parvenu à se montrer décisif et percutant. Cède sa place à T. Almada (70′).

C. Tolisso (7) : Véritable chef d’orchestre de cette équipe rhodanienne, le problème tactique en première période ne l’a pas empêché de s’occuper de l’orientation du jeu à défaut de pouvoir se montrer offensivement. Il a su se montrer impactant et décisif dans le jeu transition, remontant le ballon à de grandes enjambées, de nombreuses fois. Pour ponctuer sa nouvelle belle performance, il a de nouveau été buteur pour le troisième but des Gones. Il est parvenu à s’imposer de la tête, au milieu de deux défenseurs montpelliérains sur un centre d’E. Nuammah (53′). Cède sa place à M. Fofana (78′).

E. Nuammah : voir ci-dessus.

G. Mikautadze (6.5) : Le buteur géorgien n’avait pas le temps aujourd’hui. Il est venu ouvrir le score dès la deuxième minute de jeu, après avoir réalisé un pressing immédiat. Le ballon revenant dans les pieds de R. Cherki, qui lui a rendu la pareille, lui permettant de placer une frappe croisée au milieu de la défense Pailladine. Il s’est fait nettement plus discret offensivement par la suite mais une fois n’est pas coutume, on ne peut que saluer ses efforts défensifs et son pressing constant sur la défense adverse. Cède sa place à A. Lacazette (70′). Entrée fracassante du capitaine puisqu’il a inscrit le quatrième but des siens deux minutes plus tard (72′) en se retrouvant à la conclusion d’une combinaison à trois ( des trois entrants: T.Almada, Abner et A. Lacazette).

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