Les Gones verront les 8èmes de finales de l’Europa League sans passer par la case fastidieuse des 16èmes. Un premier objectif atteint qui dissimule un triste constat : les lyonnais n’ont plus gagné depuis le début du mois de janvier et ne font pas le plein de confiance avant un olympico décisif en fin de semaine.

Homme du match : L. Perri (7.5) : Un match loin d’être de tout repos pour le portier lyonnais. Vigilent mais n’ayant pas non plus à s’employer durant les vingt premières minutes, il a passé les quarante suivantes plutôt sereinement. Puis, soudainement lâché par sa défense, il a clairement sauvé les siens d’une grande désillusion, enchainant des arrêts décisifs, notamment dans les dernières secondes du match, sur une tête plongeante piquée. L’OL lui doit beaucoup ce soir, au beau milieu d’une période trouble au sein du club.

Olympique Lyonnais ( 4 – 3 – 3 )

L. Perri : voir ci-dessus.

A. Maitland-Niles (4) : Que se passe-t-il pour le joueur anglais ? Si flamboyant durant la première partie de saison, il a l’air de sévèrement accuser le coup. Ecarté des deux derniers matchs, il n’a été que l’ombre de lui-même ce soir. Du déchet dans ses transmissions, de l’hésitation dans ses choix, il a aussi peiné défensivement face à C. Vidal. Il aurait pu inscrire le second but lyonnais, mais a perdu son face à face avec S. Pradt.

D. Caleta-Car (3) : Une prestation étrange. Il a été aux abois dans les vingt premières minutes et dans les vingt dernières. Acculé par les bulgares en début de match, il a éprouvé toutes les difficultés du monde à défendre et dégager les ballons. En fin de match, il a juste été complétement absent. Un comportement oisif voire même suffisant.

M. Niakhaté (4) : Prestation identique à celle de son compatriote croate. Paniqué face à la pression des attaquants adverses dans les vingt premières minutes, il a été aux abonnés absents dans les vingt dernières. Il a appréhendé cette fin de match comme si son équipe menait avec trois ou quatre buts d’avance. Il peut grandement remercier son gardien de but.

Abner Vinicius (5) : Le latéral auriverde a réalisé une prestation sérieuse. Défensivement il a bien contenu son adversaire direct et a su insuffler de l’énergie et du rythme en attaque, proposant son soutien et sa présence par de nombreux débordements. Il a, cependant, eu du mal assumer tous ses replis défensifs (en témoigne l’action sur le but encaissé). Cède sa place à N. Tagliafico (78′).

T. Tessmann (4.5) : Il a tenté de proposer un jeu simple et épuré et a montré des choses intéressantes, notamment à la récupération en sachant compenser son manque de vitesse par de bons placements. Il s’est malheureusement montré beaucoup trop imprécis, beaucoup trop souvent, sur ses transmissions. Un manque d’assurance et d’automatismes criants. Cède sa place à N. Matic (64′).

J. Veretout (6) : Il s’est distingué par une énorme activité au milieu de terrain. Ses déplacements sans ballon sont venus combler les déséquilibres au milieu de terrain et c’est clairement lui qui a tenu tout le flanc droit lyonnais. Une débauche d’énergie importante face à laquelle l’entraineur intérimaire lyonnais a préféré anticiper en vue de l’Olympico ce dimanche, en le remplaçant par A. Lacazette (64′). A noter que le capitaine lyonnais a absolument tout loupé ce soir. C’est sur l’une de ses pertes de balles qu’est intervenu le but de l’égalisation. Le problème, c’est que cela commence à durer depuis trop longtemps.

C. Tolisso (6.5) : Il a été l’un des meilleurs joueurs de champs, côté rhodanien. Auteur de la première vraie occasion lyonnaise d’une tête piquée et puissante stoppée par le gardien bulgare (24′), c’est lui qui est venu inscrire le seul but lyonnais en poussant le ballon au fonds des filets, après une bévue de la défense adverse (52′). Dans le jeu il s’est montré disponible des deux côtés du terrain et a su faire preuve d’un jeu long précis et intelligent. Son impact physique a permis à ses coéquipiers de mettre le pied sur le ballon et de garder une certaine maitrise, jusqu’à ce but encaissé.

R. Cherki (5.5) : Son activité au milieu de terrain et son talent individuel ont permis de créer quelques situations mais rien de dangereux ou de bien concret. Il a proposé un récital de gestes techniques qui ont régalé le Groupama Stadium, mais a fait preuve de maladresse dans le dernier geste. Il semble avoir quelque peu perdu son sens du but, à l’image de son équipe.

E. Nuammah (5.5) : Initialement positionné sur le flanc gauche de l’attaque, ses permutations avec R.Cherki ont donné le tournis à la défense bulgare. On l’a aussi vu se montrer généreux et solidaire défensivement, n’hésitant pas à remonter le ballon par de longs raids solitaires. Le ghanéen aurait pu faire mouche, mais il s’est heurté à un très bon gardien. Il est l’un des rares hommes en formes durant cette période creuse lyonnaise. Cède sa place à S. Kumbedi (84′).

G. Mikautadze (6) : C’est probablement grâce à son état d’esprit irréprochable qu’il est parvenu à être décisif au cours de cette rencontre assez terne. Il n’a jamais cessé de répéter les efforts dans les courses avec et sans ballons. Il a multiplié les appels, n’étant pas toujours servi et a surtout effectué un gros travail au pressing. Sa récompense est intervenue peu de temps après le début de la seconde période lorsqu’il a récupéré ce ballon très mal donné en retrait par S. Hidalgo, qui lui a permis d’offrir une passe décisive à C.Tolisso (54′).

Ludogorets Razgrad ( 4 – 3 – 3 )

S. Pradt (7) : Le portier hollandais aurait, lui aussi pu être nommé homme du match. Malgré une rencontre assez apathique des lyonnais, ils ont tenté, et ses parades à répétition les ont écœuré. Il encaisse un but sur une énorme erreur défensive mais a été intraitable sur sa ligne. Il s’est très peu aventuré dans des sorties aériennes et a assuré l’essentiel.

S. Hidalgo (4) : Après un très bon début de match, il s’est éteint au fur et à mesure de la partie jusqu’à commettre cette erreur de transmission qui amène le but lyonnais (54′). Cède sa place à E. Kurtulus (79′).

O. Verdon (6) : Rapide et physique, le défenseur français ne s’est pas laissé prendre de vitesse par R. Cherki et G. Mikautadze. Très vigilent face aux différents appels du buteur géorgien, il a laissé très peu d’espaces dans l’axe, offrant un bloc défensif compact à son équipe.

D. Almeida (6.5) : Il est le second maillon de la chaîne qui a permis de fermer l’axe aux lyonnais. Il a rapidement pris l’ascendant dans le domaine aérien et a été très réactif lorsqu’il a fallu effectuer des prises à deux sur le porteur de balle (souvent sur R. Cherki). Et pour couronner le tout, c’est  lui qui est venu inscrire le but de l’égalisation à la 78ème en étant à la conclusion d’une contre-attaque éclaire, au milieu d’une défense rhodanienne complètement passive.

A. Nedyalkov (6) : Le capitaine de l’équipe de Razgrad a réalisé une prestation solide et réussie. Quel que fut l’adversaire direct qu’il eu en face, il ne s’est que très peu laissé déborder, s’appuyant sur son gabarit impressionnant pour un latéral. Cède sa place à D. Grooper (75′).

A. Camara (7) : Il a fait énormément de bien à ses coéquipiers dans la conservation du ballon, en se montrant solide sur ses appuis. Le guinéen est parvenu, à maintes reprises, à percer le milieu et la défense de l’OL par ses grandes enjambées. Il a failli marquer (45′), via une frappe cadrée qui est venu ponctuée un raid solitaire au milieu de trois joueurs. Et que dire de cette dernière action où il est venu réceptionné un centre d’une tête plongeante, magnifiquement sorti par le portier brésilien des gones.

P. Naressi (6.5) : Il a joué très près de sa défense, contribuant à fermer l’axe du terrain et à pousser les lyonnais à passer par les couloirs. Très précieux dans les premières relances, il a su faire preuve de sérénité et d’expérience.

J. Piotrowski (5.5) : Positionné sur la même ligne que son coéquipier P. Naressi, c’est plus par ses projections offensives qu’on l’a remarqué. Dans un vrai rôle de box to box on l’a vu répéter les efforts entre sa participation aux tentatives de contre-attaque et à ses replis défensifs qui ont régulièrement empêché les lyonnais de poser leur jeu.

E. Marcus (5) : L’ailier brésilien a proposé une palette technique intéressante. Très virevoltant, c’est en repiquant dans l’axe et en combinant avec ses partenaires qu’il s’est distingué, plus que par des débordements le long de la ligne de touche, même si ce n’est pas faute d’avoir tenté. Cède sa place à G. Rusev (79′).

C. Vidal (7) : Le second ailier brésilien a été le meilleur joueur de champs de l’équipe bulgare. Il a mis en difficulté A. Maitland-Niles plusieurs fois par ses dribbles et sa vitesse et a tenté sa chance à plusieurs reprises. Heureusement pour les rhodaniens, il a peiné à trouver le cadre, mais son activité aurait mérité mieux. Cède sa place à I. Chochev (75′).

R. Cruz (5) : Au-delà de sa Madjer tentée en début de partie, le buteur de Ludogorets a su peser sur la défense lyonnaise. Souvent au contact et plutôt habile dans ses déplacements, son jeu en pivot a permis de fluidifier les transmissions sur les séquences offensives, ce qui a permis aux ailiers de prendre la profondeur dans les couloirs. Esseulé en pointe, il a parfaitement assumé son rôle quelque peu ingrat en touchant un certain nombre de ballons, mais surtout en ne les perdant pas, ou très peu. Il est remplacé par D. Duarte en fin de match (90′).

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