Le Werder Brême est venu mettre un terme à la série d’invincibilité longue de 22 matchs (toutes compétitions confondues) des joueurs de Xabi Alonso. Un score final qui reflète la physionomie du match qui a vu une équipe de Leverkusen empruntée et émoussée.

Homme du match : A. Silva (7) : Une excellente entame de match ponctuée par cette interception qui a engendré l’ouverture du score pour le Werder. Son gabarit imposant lui a permis de peser sur la défense de Leverkusen, a qui il a posé beaucoup de problèmes grâce à son agilité et son aisance balle au pied. Une activité qui a eu le don d’agacer ses adversaires, en témoigne ce vilain geste de P. Schick à son encontre (60′). Il aurait pu y aller de son but mais il n’y a pas cru,  ne mettant pas suffisamment de conviction sur sa tête, alors qu’il était seul face à P. Hradecki, en première mi-temps, et par cette superbe chevauchée individuelle conclue d’une frappe lourde, détournée par le portier du Bayer, durant le second acte. Cède sa place à M. Grüll (78′).

Bayer Leverkusen ( 3 – 4 – 2 – 1 )

L. Hradecky (3.5) : Il a mal débuté le match en loupant ses premières relances et c’est à l’issue de l’une d’elles qu’est intervenu l’ouverture du score. Il s’est retrouvé tout heureux de voir deux buts encaissés refusés pour des positions de hors-jeu mais la troisième fut la bonne, dans les tous derniers instants de la rencontre.

E. Tapsoba (2) : Une première mi-temps insipide durant laquelle il a réussi l’exploit de ne pas réussir une seule relance (toutes interceptées et/ou approximative. Xabi Alonso n’a pas perdu de temps en le remplaçant par N. Mukiele dès la reprise de la deuxième mi-temps (46′).

J. Tah (4) : Dans cette défense à trois, il a probablement été le joueur le mois contre performant. Ce n’est pas pour autant qu’on ne l’a pas vu faire preuve de déchet, manquant d’intensité dans ses intentions, il a commis beaucoup de fautes pour combler quelques errements et ses retards sur des séquences offensives adverses.

M. Hermoso (3) : Une mauvaise entame de match pour lui. Sa passe en retrait très mal négociée a été interceptée, entrainant l’ouverture du score (7′). Ses dégagements ont été approximatifs et/ou manqués. Cela a été un peu mieux en seconde période mais il a surtout fait partie de ces joueurs qui avaient l’air plus concentrés à se chamailler avec les adversaires et à râler auprès de l’arbitre plutôt que de vouloir offrir une performance digne de ce nom.

A. Soares (3.5) : Titularisé en tant que piston droit, le brésilien n’est pas parvenu à faire la différence ni même à combiner avec ses partenaires, se heurtant soit à F. Agu, soit à A. Jung.  Une rencontre probablement frustrante pour lui. Cède sa place à J. Frimpong (65′).

A. Garcia : Il a clairement manqué de maitrise au milieu de terrain, notamment dans ses transmissions. Il n’a pas été en capacité à joindre ses coéquipiers en attaque, que ce soit dans l’axe ou sur les ailes. Il a été auteur d’un coup franc superbement travaillé qui est venu heurté la transversale de M. Zetterer, qui était battu (45′). En seconde période, il a disparu des radars, hormis sur coups de pieds arrêtés sur lesquels il a su se montrer dangereux.

G. Xhaka (3) : Il a éprouvé de grandes difficultés à assumer son rôle de relayeur en perdant énormément de ballons et en faisant preuve de déchet technique. Cède sa place à E. Palacios dès l’entame de la seconde période (46′).

N. Tella (2.5) : Une rencontre beaucoup trop discrète et beaucoup trop timide pour espérer quoi que ce soit. Il a été dominé physiquement par ses adversaires directs, perdant les ballons sur les phases offensives. Il a donc été contraint de rester discipliné en défense et a fini par craquer en fin de match, ayant sa part de responsabilité sur le second but encaissé.

A. Adli (4.5) : L’international marocain n’a pas été auteur d’une bonne performance. Certes il a touché beaucoup de ballons mais il a souvent fait les mauvais choix. Il a donné l’impression de vouloir se muer en sauveur mais a fait preuve d’excès d’individualisme et a souvent fini par perdre les ballons quand il parvenait à ne plus être brouillon.

E. Buendia (3) : Il a proposé une prestation très maigre ne se distinguant uniquement par cette occasion à la 25ème minute, en se jetant sur un centre premier poteau d’A. Garcia, côté droit, mais le gardien du Werder avait bien lu le jeu et a su s’interposer. Puis plus rien à se mettre sous la dent. Cède sa place à F. Wirtz (46′). Malheureusement, l’international allemand s’est blessé cinq petites minutes après son entrée en jeu, suite à une grosse semelle reçue sur la cheville. Il a donc été remplacé par A. Grimaldo (59′).

P. Schick (3) : Le buteur tchèque s’est plus distingué par ses gestes d’humeur et a flirté avec le second carton jaune lorsqu’il a commis une faute de frustration en laissant trainer sa semelle sur la cheville d’A. Silva. On l’a plus souvent vu vouloir chercher des fautes aux abords de la surface plutôt que de tenter d’être dangereux. Il a tout de même eu l’occasion d’être décisif en seconde période mais il n’a pas su trouver le cadre.

Werder Brême ( 3 – 5 – 2 )

M. Zetterer (6.5) : Une rencontre sérieuse et appliquée durant laquelle il s’est fendu de plusieurs arrêts décisifs. Le portier du Werder a également su se montrer rassurant dans le domaine aérien, s’imposant sur tous les ballons qui ont trainé dans sa surface. Un grand artisan de la victoire des siens cet après-midi.

A. Pieper (6) : Solide et vigilent, il a littéralement éteint les attaquants du Bayer en premi-ère période, notamment E. Buendia. La deuxième mi-temps a été un plus compliquée à négocier, les adversaires poussant pour l’égalisation , mais il n’a commis aucune erreur et a su contribuer à garder ses buts inviolés.

M. Velkjovic (6.5) : Il pensait avoir fait le break à la demi-heure de jeu, mais le but a été refusé pour une position de hors jeu légère mais réelle. Défensivement solide, il a proposé un marquage quasi individuel sur P. Schick, qu’il a sevré de ballons durant le premier acte. Véritable soldat, il s’est battu sur chaque ballon et a su donner de sa personne pour conserver l’avantage. Un vrai match de capitaine.

A. Jung (6) : Très costaud dans les duels, il a souvent défendu en avançant, n’hésitant pas à chasser et à faire reculer A. Adli. Une prise de risque qui s’est avérée payante. Il a été impérial dans le domaine aérien, dégageant bon nombre de longs ballons. Une prestation plus que satisfaisante.

M. Weiser (5) : L’international algérien a proposé un combat physique à quiconque est venu le défier le long de son couloir droit. E. Buendia n’a pas fait l’affaire et F. Wirtz en a fait les frais (quand bien même la faute du piston a été sanctionnée d’un carton jaune). M. Weiser s’est concentré uniquement sur l’aspect défensif, délaissant les contre-attaques et bien lui en a pris, car c’est en partie grâce à cette ligne défensive compacte que le Werder a pu l’emporter cet après-midi.

J. Stage (6) : Auteur de la passe décisive sur l’ouverture du score en prolongeant intelligemment le décalkage d’A. Silva pour R. Schmidt (7′), J. Stage, à l’instar de sdon coéquipier buteur a passé le reste de la partie à défendre et à contenuir les assauts des joueurs de Xabi Alonso. Généreux défensivement, on l’a tout de même vu tenter d’amorcer des offensives à quelques reprises mais rien de bien tranchant. Un match discipliné et salutaire pour lui.

S. Lynen (6) : Dans un rôle de sentinelle, positionnement proposant un bloc défensif compact, a contribué à fermer l’axe du terrain. Une grosse débauche d’énergie pour effectuer un pressing constant et sa science du placement lui a permis de venir combler des déséquilibre, notamment lorsque les joueurs du Bayer renversaient le jeu d’une aile à l’autre. Il est remplacé par L. Bittencourt (78′)

R. Schmid (7) : Il a ouvert le score dès la 7ème minute. Suite à la récupération d’A. Silva sur une passe en retrait mal négociée, le portugais décale J. Stage dans l’axe, qui prolonge en première intention sur R. Schmid qui a tout le temps de contrôler et d’ajuster P. Hradecki. Il a passé tout le reste de la partie à défendre et l’a très bien fait. Discipliné tactiquement et solide physiquement, il a permis à ses coéquipiers de conserver l’avantage jusqu’au coup de sifflet final. Cède sa place à K. Topp (92′). A peine entré en jeu, ce dernier offre une passe décisive à J. Njinmah sur un contre express.

F. Agu (7) : Ses accélérations et son explosivité ont su mettre à mal la défense du Bayer. Ses interventions défensives ont été pleines de justesse et d’autorité. Il a su se servir de sa capacité à casser les lignes pour aérer le jeu lorsque son équipe était acculée en défense. Il a été exemplaire dans les attitudes, s’efforçant d’exercer un pressing de tous les instants et jaillissant sur les seconds ballons, entrainant des contre-attaques intéressantes.

O. Burke (4) : Une prestation relativement discrète pour l’attaquant écossais. Il s’est distingué en seconde période en pensant, lui aussi, offrir le but du break à son équipe, en récupérant le ballon après un superbe raid solitaire d’A. SIlva, mais il était hors-jeu. Cède sa place à J. Njinmah (69′). Le buteur allemand a su faire trembler les filets en venant inscrire le but libérateur dans le temps additionnel (94′).

A. Silva (7) : voir ci-dessus.

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