Le PSG sort vainqueur du choc de cette 23ème journée de Ligue 1. C’est dans une seconde période complètement folle que les parisiens ont fait la différence face à une équipe lyonnaise disciplinée qui a tardé à se lâcher et qui peut nourrir quelques regrets.

Homme du match : A. Hakimi (8) : Une prestation digne des grands joueurs. Il n’a pas surclassé la rencontre mais il a su sortir de sa boîte aux bons moments pour permettre à son équipe d’assouvir leur domination. Dans un premier temps c’est lui qui est venu ouvrir le score à un moment où le match pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Positionné au second poteau, il a pris tout le temps d’ajuster L. Perri sur un centre en retrait de B. Barcola (53′). Par la suite, alors que les rhodaniens venaient de réduire le score et poussaient pour l’égalisation, l’international marocain est venu climatiser le Groupama Stadium sur un second but, similaire au premier (85′). Son efficacité et son leadership lui permettent de glaner le titre d’homme du match.

Olympique Lyonnais ( 4 – 3 – 3 )

L. Perri (4) : Beaucoup de glissades en première mi-temps qui ont laissé place à des relances hasardeuses. Il s’est bien détendu face à des tentatives de K. Kvarataskhelia mais s’est fait surprendre à trois reprises, du même côté pour trois buts quasi similaires, tant à la réalisation qu’à la conclusion.

S. Kumbedi (5.5) : Il a réalisé une première période de très haut niveau en parvenant à contenir les assauts de son adversaire direct, B. Barcola et en étant auteur de la plus grosse occasion lyonnaise durant les 45 premières minutes. Il s’est malheureusement fait surprendre par une ouverture subtile de D. Doué qui a permis à ce même B. Barcola de prendre le couloir et de délivrer la passe décisive pour l’ouverture du score. Il est remplacé par A. Maitland-Niles à la 80ème minute.

C. Mata (6.5) : Certes son équipe encaisse trois buts mais il a réalisé une première mi-temps de taulier, se fendant d’un nombre incalculable d’interventions dans les pieds des attaquants parisiens. Son tacle salvateur sur la ligne de but, en début de match (12′), sa vigilance et sa présence en couverture n’ont malheureusement pas suffi face au talent et au collectif francilien.

M. Niakhaté (5) : Une rencontre qui doit être frustrante pour le défenseur lyonnais. Mis à rude contribution face à la domination parisienne, il a réalisé une prestation défensive sérieuse et appliquée. Sur le premier et le second but, il est aspiré par les appels d’O. Dembélé puis G. Ramos, qui ont laissé le champs libre à A. Hakimi, mais son marquage s’inscrivait dans la logique du jeu. Il n’a pas grand chose à se reprocher, malgré le score final.

N. Tagliafico (4.5) : Etant opposé directement à K. Kvaratskhelia et A. Hakimi, il a été un véritable exemple de combativité. Une première période durant laquelle il est parvenu à contenir les débordements de l’un et la vitesse de l’autre, en s’appuyant aussi sur son expérience. Le second acte fut nettement plus compliqué. Les trois buts encaissés proviennent de sa zone mais ils proviennent aussi et surtout de la qualité collective des adversaires.

N. Matic (4) : Faisant office de troisième défenseur central sur les séquences défensives, son placement a permis de verrouiller l’axe du terrain aux parisiens. Cependant il a eu du mal à ressortir proprement les ballons face à la pression constante adverse. Cède sa place à A. Lacazette (64′).

T. Tessmann (5.5) : Intéressant dans ses projections offensives, sa qualité de passe a été bénéfique à des lyonnais qui ont montré des difficultés à construire le jeu. Peut-être un peu trop timide défensivement, il a su mieux relayer le jeu en seconde période et a été l’un des rares à inquiéter G. Donnarumma par des tentatives lointaines et travaillées.

C. Tolisso (7) : Une prestation pleine. Discipliné mais agressif sur les séquences défensives, son positionnement ne lui permettait pas, ce soir, d’apporter pleinement son soutien à sa ligne d’attaque. Cela ne l’a pas empêché d’être, une nouvelle fois, buteur, en réduisant le score sur un coup de tête rageur en fin de match (92′), qui a permis aux lyonnais d’entretenir l’espoir jusqu’au coup de sifflet final.

E. Nuammah (3.5) : L’international ghanéen a été discret mais non moins discipliné. Hormis quelques accélérations qui n’ont jamais abouties, c’est surtout sa rigueur défensive que l’on retiendra de sa prestation. Cède sa place à T. Almada (64′).

M. Fofana (4) : L’ailier des Diables Rouges avait des jambes et de l’énergie à revendre ce soir. Fort de nombreux appels réussis, il s’est retrouvé parfois trop esseulé pour pouvoir combiner avec ses partenaires ou délivrer des centres dangereux dans la surface. Il est remplacé par G. Mikautdze (80′). Le second géorgien de la partie s’est encore montré décisif en délivrant une offrande à R. Cherki (83′).

R. Cherki (5) : Positionné dans un rôle de faux n°9, ce soir, dans une composition identique à celle du PSG, il a été discret, parfois démuni de solutions et d’autres fois muselé par des prises à deux.  Alors qu’on le voyait doucement passé à côté de son match, il s’est retrouvé buteur, convertissant une belle offrande de G. Mikautadze (83′) et se procurant deux occasions pour recoller au score dans les tous derniers instants de la rencontre.

Paris Saint-Germain ( 4 – 3 – 3)

G. Donnarumma (6.5) : Les lyonnais ayant trouvé plus de solutions sur le côté gauche de la défense du PSG, le portier italien a veillé à bien fermer son premier poteau, lui permettant de se mettre en évidence à plusieurs reprises. On l’a senti très concerné et méfiant tout au long de la rencontre, n’hésitant pas à rappeler à l’ordre ses défenseurs à plusieurs reprises. Bien lui en a pris car il a trouvé les ressources nécessaires pour effectuer cette double parade ferme et décisive (89′) sur un bicyclette puissante et cadrée de G. Mikautadze puis une frappe à bout portant d’A. Maitland-Niles.

A. Hakimi : voir ci-dessus.

Marquinhos (6) : Une rencontre plutôt tranquille pour le central auriverde, qui a semblé être davantage dans la gestion que dans l’opposition et le combat. Une lecture du jeu grâce à laquelle il a souvent été bien placé hormis sur le second but de C. Tolisso.

L. Beraldo (5.5) : Au même titre que son capitaine, il a passé une soirée plutôt calme. Des relances propres, peu de prises de risques dans ses choix et ses transmissions, il n’y a pas grand chose à dire de sa prestation.

N. Mendes (5.5) : Le latéral portugais a confirmé sa vocation offensive, délaissant parfois son couloir, exposant sa défense aux contre-attaques lyonnaises. Il a pu compter sur sa vitesse pour compenser ses errements défensifs, proposant quelques belles courses face à E. Nuammah, dont le portugais est ressorti vainqueur à chaque fois.

Vitinha (7) : Avec sa prestation de ce soir, Vitinha a encore prouvé qu’il est l’une des pièces maitresses du collectif de Luis Henrique. Positionné comme sentinelle, devant la défense, il s’est occupé de tout au milieu de terrain, il a organisé et orienté le jeu de son équipe. Il a dynamisé ses troupes en fonction de ses choix et s’est chargé de trouver des espaces en lançant ses attaquants dans la profondeur lorsque ces derniers peinaient à faire la différence.

J. Neves (6.5) : Une polyvalence importante dans un système hybride. Glissant dans le couloir gauche pour endosser un rôle de piston sur les séquences offensives, sa présence au milieu de terrain a été nécessaire pour fluidifier le jeu parisien et concrétiser la construction de leurs différents schémas offensifs.

D. Doué (6) : Il nous avait habitué à mieux ces dernières semaines, proposant une première mi-temps discrète, voire timide. Il s’est évertué à s’inscrire dans le collectif et a été récompensé de ses efforts en offrant une ouverture malicieuse à B. Barcola, qui fut à l’origine du premier but parisien. Cède sa place à F. Ruiz, dès l’heure de jeu (61′).

B. Barcola (7) : Offrant une belle opposition directe face à S. Kumbedi, l’international français avait à cœur de se distinguer face à son club formateur. Il n’a cessé de multiplier les appels et les courses, mais a manqué de maitrise dans ses derniers gestes. Il n’a rien lâché et s’est retrouvé passeur décisif pour le but d’A. Hakimi (53′). Remplacé par Kang In Lee (73′).

K. Kvaratskhelia (7) : Le coéquipier de G. Mikautadze en sélection a su proposer une énorme activité, notamment en première période. Il a réussi à faire la différence par ses qualités de débordement et aurait pu même se retrouvé buteur de l’entame de la seconde période. Il a aussi su répondre physiquement face à une défense lyonnaise qui ne l’a pas ménagé. Cède sa place à L. Hernandez (68′).

O. Dembélé (6.5) : « Dembouz » aurait pu ouvrir le score dès le premier quart d’heure sur sa première occasion , mais le ballon a été sauvé in extremis. Puis plus grand chose jusqu’à la 53ème minute. Servi au milieu de terrain, il a offert un numéro de funambule au cœur de la défense lyonnaise qu’il a conclu d’une somptueuse frappe enroulée, qui est venu se loger dans la lucarne de L. Perri. Il est remplacé par G. Ramos à la 73ème minute

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