L’OL réalise le bon coup de cette 29ème journée en s’imposant, avec la manière, au terme d’un match qui s’est voulu ouvert et rythmé. Une victoire qui permet aux rhodaniens de reprendre la quatrième place au classement, à un petit point du podium.
Homme du match : G. Mikautadze (8) : Une activité et une générosité une nouvelle fois récompensées. Souvent trouvé en profondeur par ses milieux, il n’est pas parvenu à trouver la faille durant le premier acte. Puis, dès l’entame de la seconde période, il a été superbement bien lancé par C. Tolisso, ce qui lui a permis d’éliminer D. Léon et de provoquer un pénalty. Il s’est fait justice lui-même en transformant le tir au but, synonyme d’ouverture du score (54′). Impliqué sur le troisième but lyonnais en se muant en passeur décisif, en délivrant un centre rasant à destination d’A. Lacazette (84′). Cède sa place à N. Tagliacifo (98′).
AJ Auxerre ( 5 – 4 – 1 )
D. Léon (6) : Il encaisse trois buts ce soir, mais sans ses interventions à répétitions, l’addition aurait pu être bien plus salée. Ses deux duels de remportés face à A. Lacazette en première période (25′ et 30′) ainsi qu’un autre face à G. Mikautadze (75′) et ses sorties aériennes ont soulagé sa défense à de nombreuses reprises.
K. Hoever (4.5) : Un rôle de piston assumé, notamment sur les séquences offensives. Défensivement, cela a été plus compliqué de contenir les déplacements et les appels de G. Mikautadze et la vitesse et la technique de T. Almada. Ses courses incessantes n’ont pas suffi à combler les espaces laissés par ses prises de risques offensives. Cède sa place à P. Joly (72′).
S. Diomandé (4.5) : L’ancien lyonnais s’est distingué en sauvant le ballon sur sa ligne après un coup de billard sur une frappe d’A. Lacazette (25′). Par la suite, il a peiné à se montrer rassurant, parfois brouillon sur ses prises de balles et ses relances et surtout approximatif sur ses interventions défensives. Il a flirté avec le second carton jaune en fin de match.
Jubal (6) : Patron de cette charnière centrale bourguignonne il a été le seul défenseur de l’AJA à défendre en avançant, quelle que soit la physionomie du match. Toujours dans l’intention d’amener du rythme et de la vitesse dans la moitié de terrain adverse, il a souvent impulsé les offensives et contre-offensives en étant à la première passe. Il lui aura manqué de mieux lire le jeu dans sa propre surface, se faisant souvent aspirer par les mouvements des joueurs sans ballons.
C. Akpa (3) : Il n’a pas commis de bévues superflues mais il n’a pas non plus réalisé une belle prestation. Souvent confronté à R. Cherki et A. Lacazette dans sa zone défensive, il s’est souvent retrouvé pris de vitesse sur les décalages créés par le meneur de jeu tandis qu’il a bataillé à la récupération face à la faculté du capitaine lyonnais à conserver le ballon dos au but. Cède sa place à T. Bair (66′).
G. Mensah (5) : Même s’il a tout fait pour proposer une belle opposition face à S. Kumbedi, grâce à sa vitesse et son explosivité, en n’hésitant pas à proposer ses services offensivement, il a aussi laissé des espaces béants dans son couloir, qui ont profité aux lyonnais. Il a proposé une énorme débauche d’énergie, notamment sur les replis. Il cède sa place à F. Oppegard (72′).
K. Danois (6.5) : Le jeune auxerrois a été le dynamiseur de ses troupes ce soir. Précis dans ses transmissions, il s’est également distingué par sa capacité à casser les lignes balle au pied. Ses chevauchées ont soulagé ses partenaires en défense et aérer le jeu par moments. Malheureusement pour son entraineur, C. Pélissier, il semblerait qu’il ait été touché aux ischios ou à une cuisse et n’a eu d’autres choix que de céder sa place à R. Matondo (82′).
A. Diousse (4) : Il a été relativement discret ce soir. Pris dans la tenaille du milieu formé par C. Tolisso et N. Matic, il a eu énormément de mal à exister et s’est fendu de déchet technique face au pressing adverse. Des pertes de balles qui ont semblé le frustrer puisqu’il s’est souvent retrouvé à la faute sur ses interventions défensives.
G. Perrin (5) : Le lyonnais de formation était visiblement attendu ce soir. Techniquement habile, on l’a vu s’appuyer sur son petit gabarit pour pouvoir se sortir du marquage et repiquer dans l’axe pour frapper ou fixer. Cependant, il a régulièrement été stoppé ou contré sur ses tentatives.
A. Onaiwu (3) : Le second ailier bourguignon n’aura pas brillé. Suivi de près par un S. Kumbedi agressif et inépuisable, il n’a pu prendre le couloir qu’en combinant avec G. Mensah mais ce fut relativement rare. Cède sa place à F. Ayé (66′).
L. Sinayoko (4.5) : Alors qu’il traversait cette rencontre de manière fantomatique, il a réduit le score en éliminant deux lyonnais sur un râteau et en catapultant le ballon sous la barre (76′). Une efficacité clinique qui sauve sa prestation, globalement terne.
Olympique Lyonnais ( 4 – 4 – 2 )
L. Perri (6) : Sollicité à trois reprises dans le premier quart d’heure de la rencontre, il a su utiliser toute son envergure pour s’interposer dans plusieurs registres. Sorties aériennes, parade sur sa ligne, face à face loin de ses buts, il a tenu bon pour maintenir son équipe dans le match, et ses coéquipiers se sont chargés du reste. Le but encaissé est surtout dû à une période de flottement défensif plus qu’à une erreur de sa part.
S. Kumbedi (7) : Un style de jeu agressif et explosif qui rappelle celui de son homologue argentin, N. Tagliafico. Il a rapidement pris l’ascendant physique et technique sur son adversaire direct, ne laissant quasiment aucun espace le long de son couloir droit. Une énergie débordante qui s’est traduite par de nombreuses montées ponctuées par des débordements et des dédoublements qui ont apporté du danger (surtout en seconde période). Il a fini la rencontre au poste d’ailier après l’entrée en jeu d’A. Maitland-Niles, au poste de latéral droit.
D. Caleta-Car (5.5) : Un match sérieux à défaut d’être parfaitement appliqué. Il s’est imposé sur plusieurs duels aériens, ne soignant pas forcément ses relances mais il a surtout su rester vigilent en coupant les lignes entre le milieu et l’attaque de l’AJA.
M. Niakhaté (6.5) : Autoritaire et juste dans ses interventions, l’international sénégalais a réalisé un vrai bon match. Patient et précis à la relance (bien soutenu par N. Matic), il s’est montré quasi intraitable.
Abner Vinicius (6) : Le latéral auriverde a idéalement assuré l’intérim dans le turn-over mis en place par P. Fonseca. Souvent au duel face à G. Perrin, il a toujours été dans les pas de son adversaire, ne se laissant pas décontenancer par la large palette technique de l’offensif auxerrois. Il a su fermer son couloir tout en repoussant l’adversaire hors de la surface lorsqu’il a tenté d’exploiter l’intérieur du jeu. Un rôle hybride sur les séquences offensives dans lesquelles on l’a vu se placer dans le cœur du jeu, ce qui a permis aux lyonnais d’apporter du surnombre dans les trente derniers mètres.
R. Cherki (7) : Était-il encore galvanisé par son but salvateur en Europa League ? Très en jambes, il s’est distingué dès l’entame de match par de nombreuses récupérations hautes, se montrant remuant et virevoltant aux abords de la surface auxerroise, que ce soit par le dribble et par la passe. Il s’est fendu de touchers de balles exquis, trouvant des décalages par un travail de fixation et des transmissions dans des trous de souris. Auteur du second but lyonnais, sa conclusion fut aussi somptueuse que la construction. Sur une remise malicieuse de C. Tolisso, il a placé une frappe travaillée dans la lucarne opposée (62′). Cède sa place à A. Maitalnd-Niles (85′).
N. Matic (6) : De retour dans le onze titulaire, la tour de contrôle serbe a une nouvelle fois endossé le rôle de métronome du jeu rhodanien. Il a donné le tempo par ses choix, tantôt en exploitant la verticalité, tantôt en faisant basculer le jeu sur les ailes. Il a aussi fait parler sa science du placement, en se positionnant proche de sa défense afin de verrouiller l’axe et récupérer les ballons rapidement par des prises à deux. Cède sa place à T. Tessmann (85′).
C. Tolisso (8) : Repositionné à son poste initial, il a été l’exemple même de ce qu’est un milieu hybride dans le football moderne. Auteur d’un pressing tout terrain, il a également grandement contribué à la réussite offensive de l’équipe. Dans un premier temps, un but lui a été logiquement refusé pour une position de hors jeu d’A. Lacazette (8′).Omniprésent au milieu de terrain, c’est en début de seconde période qu’il a proposé cette superbe passe sans contrôle pour G. Mikautadze, qui a quasiment fait office de passe décisive car à l’origine de l’action entrainant le pénalty (54′). Il a remis le couvert huit minutes plus tard pour une seconde offrande pour R. Cherki. Sa remise en une touche de balle, dos au but, a mis l’international espoir dans un confort qui a eu tout le temps d’ajuster D. Léon (62′). Indéniablement co-homme du match.
T. Almada (7) : Sa faculté d’élimination sur ses premiers appuis lui a permis de se mettre dans le sens du but sur presque toutes ses touches de balles. C’est comme ça qu’il a pu distribuer d’excellents ballons, parvenant à lancer dans la profondeur son duo d’attaque. Sinon c’est en trouvant des combinaisons à une touche de balle avec R. Cherki et/ ou C. Tolisso dans les petits périmètres au cœur du jeu pour créer des espaces. Cède sa place à J. Veretout (85′).
G. Mikautadze : voir ci-dessus
A. Lacazette (6) : Auteur du troisième but lyonnais, le Général aurait pu faire mouche bien plus tôt dans cette partie. En première mi-temps, il voit sa première tentative ralentie par le portier auxerrois avant de voir sa frappe sauvée sur la ligne (25′). Il s’incline une nouvelle fois face à D. Léon, après avoir été idéalement décalé par R. Cherki (30′). Ce n’est pas pour autant que la capitatine rhodanien a baissé le rythme, se concentrant, par la suite, à conserver les ballons pour amorcer les contre-offensives. Altruiste, il a laissé le soin à G. Mikautadze de se charger du pénalty, qui lui a donc la pareille en fin de match (84′).

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